Immobilier

En vertu de l'article L

📅 17 octobre 2025⚖️ cc📄 Décision du 20/05/2021👁️ 0 vues

En vertu de l'article L. 331-2, II, du code rural et de la pêche maritime, dans sa rédaction issue de la loi n° 2014-1170 du 13 octobre 2014, la condition de durée de détention du bien objet du congé peut désormais être appréciée en la personne de tout parent ou allié du bénéficiaire de la reprise jusqu'au troisième degré inclus, ce qui autorise le cumul de détentions successives par plusieurs de ces parent ou allié. Dès lors, viole ce texte la cour d'appel qui, pour juger qu'une opération est soumise à une autorisation préalable et ne peut bénéficier du régime dérogatoire de la déclaration préalable, retient que la condition de détention pendant neuf ans au moins du bien transmis doit être remplie en la seule personne de l'auteur de cette transmission en prenant en compte la période au cours de laquelle les bailleurs ont détenu le bien en qualité d'indivisaires, mais refuse d'additionner une telle détention avec celle de leur mère, en qualité de propriétaire puis d'usufruitière


Décision de référence : cc • N° 20-15.178 • 2021-05-20




Cette décision de justice apporte un éclairage important sur un point de droit immobilier et foncier. Découvrez ce qu'elle change pour vous.



La situation


En vertu de l'article L. 331-2, II, du code rural et de la pêche maritime, dans sa rédaction issue de la loi n° 2014-1170 du 13 octobre 2014, la condition de durée de détention du bien objet du congé peut désormais être appréciée en la personne de tout parent ou allié du bénéficiaire de la reprise jusqu'au troisième degré inclus, ce qui autorise le cumul de détentions successives par plusieurs de ces parent ou allié.
Dès lors, viole ce texte la cour d'appel qui, pour juger qu'une opération est soumise à une autorisation préalable et ne peut bénéficier du régime dérogatoire de la déclaration préalable, retient que la condition de détention pendant neuf ans au moins du bien transmis doit être remplie en la seule personne de l'auteur de cette transmission en prenant en compte la période au cours de laquelle les bailleurs ont détenu le bien en qualité d'indivisaires, mais refuse d'additionner une telle détention avec celle de leur mère, en qualité de propriétaire puis d'usufruitière



Ce que dit la loi


Cette décision confirme l'application des principes fondamentaux du droit de la propriété. Elle précise comment la loi s'applique dans des situations concrètes que vous pouvez rencontrer.



Impact pour les particuliers


Si vous êtes propriétaire, locataire ou en litige immobilier, cette jurisprudence peut avoir des conséquences directes sur votre situation. Elle fixe un précédent important pour les affaires similaires.



Points à retenir



  • La décision s'applique aux situations similaires partout en France

  • Les délais de prescription doivent être respectés scrupuleusement

  • Conservez tous les documents justificatifs (titres, actes, courriers)

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Informations juridiques

  • Numéro: 20-15.178
  • Juridiction: cc
  • Date de décision: 20 mai 2021

Mots-clés

droit immobilierjurisprudenceimmobilier

Cas d'usage pratiques

1

Transmission d'une exploitation agricole entre générations

Un agriculteur souhaite transmettre son exploitation à sa fille après avoir lui-même hérité des terres de sa mère. La période de détention combine celle de la grand-mère (5 ans) et celle du père (4 ans).

Application pratique:

La condition de détention de 9 ans est satisfaite en cumulant les périodes de détention de la grand-mère et du père (5+4=9 ans), permettant ainsi une transmission simplifiée via le régime de déclaration préalable.

2

Reprise d'un bien agricole par un neveu

Un oncle et sa nièce souhaitent organiser la reprise d'une exploitation agricole. L'oncle a détenu le bien pendant 6 ans, après l'avoir reçu de son frère qui l'avait possédé pendant 4 ans.

Application pratique:

La durée totale de détention de 10 ans (6+4) peut être prise en compte car l'oncle et le frère sont des parents jusqu'au troisième degré, permettant la reprise sans autorisation préalable.

3

Transmission entre cousins indivisaires

Deux cousins détiennent en indivision une exploitation depuis 5 ans, après l'avoir reçue de leur tante commune qui l'avait possédée pendant 5 ans.

Application pratique:

Le cumul des périodes de détention (5 ans en indivision + 5 ans de la tante) est possible car ils sont parents au troisième degré, atteignant ainsi les 9 ans requis pour bénéficier du régime de déclaration préalable.

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